Historique des Courroies de carnelle de 1998 à 2005
/ 99 / 00 / 01 / 03 / 04 / 05Année 1998 :
L'esprit des « Pétochons » est né en 1998
d'une réjouissance privée : les 40 ans d'un « vieux » motard
de Béthemont La Forêt. Cet événement fut hélas
contemporain
de la fin d'une des plus belles sorties de motos anciennes de l'ouest
parisien,
«la balade des impressionnistes». Son célèbre
organisateur, Guy Menot, étant lassé d'assumer une si
lourde manifestation. Devant la réussite de cette journée où les ingrédients
du succès étaient déjà réunis
(des invitations, 30 machines anciennes réunies dans un esprit festif,
un road book, une assistance efficace, une balade sympathique, et, comme
dans Astérix, un banquet), les initiateurs (tous membres des
« Bielles de jadis », club bien connu de l'ancienne Seine
et Oise !) décidèrent de continuer l'expérience
l'année suivante de façon plus « officielle ».
Année 1999 :
Ainsi, en 1999 naquit la première « Balade des Pétochons du Sausseron »,
accueillie sympathiquement par la commune de Presles, qui mit à
notre disposition une infrastructure importante, confiance fort appréciable
pour cette « première ».
Cependant, la ligne puriste du début était déjà
pervertie. Le banquet de fin disparaissait pour laisser place à
un déjeuner au restaurant, pire une 4 CV Renault nous a suivi
(dont les conducteurs sont devenus depuis des passionnés de la
moto ancienne !) Les motos étaient toujours là, en nombre
croissant qu'il fallut hélas limiter à 50.
Malgré le froid vif d'avril finissant, une balade de 150 Km sans
histoire avec une organisation qui avait prévu le beau temps,
et qui a réussi à tenir ses engagements ! L'impression
laissée par cette journée auprès des participants
: Cette région que l'on croit connaître pour y circuler
chaque jour, reste à découvrir au travers de ces petites
routes boisées et champêtres. Seule (?) note négative
: notre premier itinéraire a semblé trop long aux petites
cylindrées anciennes. Dont acte !
Année 2000 :
Pour l'année 2000, 
le groupe « d'origine » Bethemontois, soucieux d'animer son village, a tout naturellement collaboré avec l'Association des Parents
d'Elèves de l'Ecole, école dont l'avenir était préoccupant. Et, ce fut comme l'uf et la poule : qui a commencé
; la brocante ou l'expo de motos anciennes ? Toujours est-il que le succès fut total dans le village : image des motards sortie grandie, public en extase devant nos anciennes pétaradantes et fumantes,
sans oublier le versement intégral des bénéfices de l'expo à la caisse des écoles.
Pour cette première expo : 50 machines dont certaines rarissimes furent présentées au grand public. Et toujours une balade,
plus courte certes, mais dans le même esprit d'amis réunis, suivie d'un repas offert à chaque exposant.
Année 2001 :
L'année 2001, l'Ecole sollicitant de nouveau notre participation, le même programme
fut reconduit, en y ajoutant une bourse d'échange de pièces
de motos anciennes. Une quinzaine d'exposants, pro et amateurs, ont
ouvert le bal de cette première. Toujours sous chapiteaux, l'expo constituée de 62 autres machines
eut un franc succès, la balade d'une trentaine de motocyclettes,
encadrées de 10 motos modernes nous permit de découvrir
de nouveaux paysages, sous les yeux réjouis des autochtones.
Les participants furent agréablement surpris de découvrir
à 20 km de Paris le si beau Pays de France.
D'une balade entre copains, au fil des ans se structure donc une organisation
qui chaque fois apporte une nouveauté, balade d'abord, puis expo,
puis brocante populaire avec animation du village, puis bourse échange
de pièces. Tout était en place pour pérenniser
dans notre village cette manifestation.
Année 2002 :
Malheureusement, en 2002, des « éléments municipaux indépendants de notre volonté » ont fané cet espoir et les « Pétochons » à leur corps défendant ont pris une année sabbatique, à la grande déception tant des participants que des habitants.
/ 98 / 99 / 00 / 01 / 04 / 05Année 2003 :
Le 27 avril 2003, s'est déroulée la "1ère Bourse-Expo des courroies de carnelle"
à Presles (Val d'Oise).
Un petit groupe de « joyeux » motards de Béthemont-La-Forêt et de ses environs,
(sous l’égide des « Bielles de Jadis », Association bien connue d’amateurs de 
Motocyclettes anciennes de Pontchartrain (78760, « Seine et Oise »)
a relevé un périlleux défi : Organiser une exposition de machine d’avant 1900 jusqu’à 1940, un défile en tenue d’époque ainsi qu’un concours d’élégance,
une bourse d’échange de pièces d’avant 1970, et surtout une balade d’environ
30 kilomètre en forêt de Carnelle. Cette manifestation côtoyait le traditionnel et savoureux Marché Poitevinde Presles.
Pari difficile mais réussi, au grand plaisir des spectateurs autant que des participants ainsi
que des personnalités au nombre desquelles nous avons eu le plaisir de compter la présence remarquée
de Monsieur le Député Maire de l’Isle-Adam, ainsi que de Monsieur le Maire de Presles toujours attentifs à la sauvegarde du patrimoine. Cette exposition se voulait le reflet de l’avancée technologique en France et en Europe depuis cette fin de 19ème siècle jusqu’à la tragique déclaration
de guerre de 1940, trop de personnes ignorant le foisonnement créatif, sportif et productif français
de cette époque où le motocyclisme n’avait rien à envier à l’automobile.
Deux chapiteaux abritaient 41 motocyclettes d’avant 1940, pendant que plus de 20 machines d’avant 1960
attendaient sur le parking gardé le départ de la balade, côtoyant la bourse ou 19 engins
d’avant 1960, des pièces détachées, accessoires, vêtements d’époque
avaient attiré de nombreux amateurs ? Il est bien difficile de parler de chaque motocyclette, tant les modèles uniques ou rarissimes étaient nombreux
et passionnants et dans un état de conservation exceptionnel.
Citons néanmoins :
- - Terrot Motorette n°1 de 1906, n° 2 de 1911, n° 3 de 1913.
- - Peugeot Paris-Nice de 1913, Fabrique Nationale de 1913.
- - Motobécane MB1 de 1923, New Map Anzani arbre à cane en tête de 1926.
Ainsi que tant d’autres hélas disparues telles que Motoconfort, Gnome et Rhône, Dollar, Gillet d’Herstal, Monnet-Goyon,
Paul-Antoine Perraud, Magnat Debon, Propulcycle Zurcher… Le défilé
en tenue d ‘époque connut un grand succès, les musiques
de tous nos ancêtres ayant réveillé autant de poignants
souvenirs chez nos aînés qu’interloqué les enfants,
suscitant l’intérêt de tous, voire la nostalgie de certains…
La balade, encadrée de motos modernes et de deux véhicules d’assistance
(dont un camion Peugeot de 1932 piloté de main de maître et en
tenue d’époque bien sûr !) a parcouru sereinement les routes
de Nointel, Beaumont, Viarmes, s’arrêtant au passage devant le
château de Saint Martin du Tertre, pour revenir en traversant la splendide
forêt de Carnelle. Toutes les machines ont vaillamment grimpé
les cotes (avec l’aide, il est vrai d’un pousseur émérite,
le plus sportif et le plus jeune parmi les organisateurs). Seule une crevaison
a privé le pilote de la New Map de cette promenade, désolé
de ne pouvoir Profiter de cette occasion unique au nord de la Loire de rouler
avec ces très anciennes motocyclettes, leurs performances limitées
ainsi que leur quasi-absence de freinage leur interdisant les balades et autres
rallyes de Motos de collection par trop rapide. De retour à Presles,
quelques démonstrations de démarrage ont passionné les
nombreux spectateurs jusqu’au moment de la remise des prix. Dimanche
soir, devant les demandes pressantes des Preslois ainsi que des participants,
les organisateurs, épuisés mais heureux, ont décidé
de tenter de mieux faire le 25 avril 2004… Rendez-vous est donc pris…
Année 2004 :
2004 nous vit retourner à Presles toujours sous l'égide des "Bielles de Jadis".
Fort de quelques critiques de certains participants de l'année précédente et de l'idée fortement répandue
qu'une « courroie » ne peut pas monter une côte (c'est vrai qu'au début du siècle,
et ce jusqu'à la grande guerre, nos collines n'existaient pas encore !), nous avions cette année décidé
de tracer un itinéraire le plus plat possible… Malheureusement, les grands axes routiers nous ont obligé à nous cantonner trop souvent en zone urbaine.
Le trajet fut moins champêtre, mais plat ! Il n'est pas totalement certain que nous ayons choisi
la bonne solution (Qu'en termes choisis ces choses-là sont dites !). Néanmoins, le soleil fût encore de la fête (c'était, on ne le savait pas, la dernière année !).
L'expo, avec beaucoup d'exposants, a attiré beaucoup de monde, le marché Poitevin aidant…
La chorale de la vallée de Chauvry nous a présenté dans l'après-midi un répertoire choisi pour l'occasion.
Quant au circuit, il a été « bouclé » dans un temps bien inférieur aux prévisions ! Malgré le grand âge des machines et de certains pilotes, il est évident que la volonté de rouler (d'en découdre ?)
était très forte. À tel point que certains ce sont perdus pour avoir dépassé dans leur fougue les motos ouvreuses.
Année 2005 :
Que de changement pour cette édition 2005 !
D'abord pour cette 6ème ou 7ème édition (on se perd dans ces chiffres astronomiques !)
nous nous sommes dit qu'il était plus que temps de devenir adultes et de voler
de nos propres courroies. Nous avons donc largué les « bielles » mère
et nous sommes constitué en association. Grâce soit rendue à cette parenté
qui a supporté l'enfant terrible au-delà de sa majorité… L'ensuite, les itinéraires
à partir de presles étant épuisés (et les voies diplomatiques impénétrables)
il nous fallait trouver un autre site. Ce fut Nesles la Vallée… Et quitte à s'adonner
au changement pourquoi ne pas organiser la journée sous la pluie ? Ce fut chose faite
et bien faite ! Autre innovation : le « tour de chauffe », circuit de… qui permit
à chacun de faire tourner sa machine sans courir les risque d'une plus grande balade.
Et toujours, le tour de ville et l'expo… Le changement de lieu, la pluie,
et je ne sais ce qu'on a encore avancé, ont fait que l'expo a connu un succès
très relatif…(en bon français, ça s'appelle une litote !) Ce sera peut-être le grand
changement de 2006 ! La ballade nettement plus longue et plus accidentée
(environ 50 km) nous a procuré quelques angoisses post-évènementielles…
Mais, qu'on se le dise, longues distances, côtes et chemins défoncés
n'arrêtent pas plus nos pèlerins que la pluie du matin
(le matin, c'est pour la rime parce que…) Donc, on se dit que l'année prochaine
il faudra faire plus fort encore. C'est peut-être la seule ressemblance entre
nous et le Paris-Dakar !
